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     et patrimoine

Histoire et Patrimoine

Histoire

L’histoire de Ramonville-Saint-Agne est avant tout celle de quatre hameaux indépendants - Ramonville, Saint-Agne, Lapeyrade et Soule - qui décident de se réunir autour de la route jadis empruntée par les pèlerins pour relier Saint-Rémi de Provence à Saint-Jacques de Compostelle. À Ramonville, l’histoire a laissé des témoignages.

Ramonville Saint-Agne de la province du Languedoc faisait partie, sous l’Ancien Régime, de l’ancienne viguerie de Toulouse et du domaine foncier des archevêques de la même ville. À l’origine, le village était composé non pas de deux mais de quatre hameaux : Ramonville, Saint-Agne, Lapeyrade et Soule.

  • Saint-Agne, aux portes de la grande cité, marque les limites du gardiage de Toulouse, c’est-à-dire de l’autorité des Capitouls.
  • Plus au sud, Lapeyrade est le bourg le plus important par sa population mais aussi parce qu’il est un lieu de passage pour rejoindre le Bac qui permet de franchir le Canal Royal, actuel Canal des Deux Mers.
  • Situé lui aussi sur le Grand Chemin François - Cami Francés en occitan - le hameau de Ramonville s’implante sur l’actuel carrefour dit « des Deux Ormeaux ».
  • Enfin, au creux des coteaux, le bourg de Soule, le plus anciennement peuplé, regroupe les demeures les plus modestes, au sud des moulins et des châteaux, tandis qu’au nord se dressent en surplomb l’ancienne église de Gleyze-Vieille et les restes d’un fort détruit (dont il ne reste que le chemin d’accès dit « del Crouzal  »).
Carte de la communauté de Ramonville à la fin du XVIIIe siècle
Carte de la communauté de Ramonville à la fin du XVIIIe siècle dressée à partir des cadastres de 1717 et 1824

 

Du chemin de St Jacques à la route nationale

L’histoire de Ramonville-Saint-Agne est avant tout celle de quatre hameaux indépendants - Ramonville, Saint-Agne, Lapeyrade et Soule - qui décident de se réunir autour de la route jadis empruntée par les pèlerins pour relier Saint-Rémi de Provence à Saint-Jacques de Compostelle.

L’histoire de ces quatre hameaux est indivisible de celle de la route centrale : d’abord voie romaine, puis chemin de pèlerinage jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle, elle devient une voie importante et aménagée par le pouvoir central - d’où son nom « de France » - pour améliorer les relais de poste et la rapidité des communications, dans un programme développé par Sully et Colbert.

La route Royale - qui déjà dessine un Ramonville « d’en haut » et un Ramonville « d’en bas » - permettra, clin d’œil de l’histoire, dès le 20 juillet 1789 de véhiculer les mots d’ordre et les idées de la Révolution française aux Toulousains, comme aux Ramonvillois, à commencer par la nouvelle de la prise de la Bastille.

Raymond IV, comte de Toulouse de 1094 à 1105
Raymond IV, comte de Toulouse de 1094 à 1105

La légende imagine même qu’en 1096 Raymond IV, comte de Toulouse, quitta son château de Bellevue pour la croisade en passant par le chemin de Saint-Jacques, futur Grand Chemin François, empruntant le chemin « del Crouzal », qui existe encore de nos jours et porte aujourd’hui le nom de « chemin des Croisés ».

Une réalité sociale diversifiée

Très tôt, les grands propriétaires terriens recherchent les domaines agricoles des coteaux ou de la plaine (même si une partie proche de l’Hers était dans une vallée inondable et humide) car ils étaient proches de la ville et bien desservis, lieux idéaux pour construire des propriétés de repos, ou des métairies de forts revenus.

Premiers témoignages de la réalité sociale, démographique et géographique de Ramonville Saint-Agne, le cadastre de 1717 et celui de 1824, qui sont parvenus jusqu’à nous, sont riches d’enseignements. Ils nous permettent, en effet, de reconnaître une organisation complexe où se retrouvent trois groupes de propriétaires.

L’Église propriétaire

Bien implantée dans toute la vallée de l’Hers, deux ordres féminins, notamment l’ordre franciscain des Dames Religieuses du Tiers Ordre - « Tiercelettes » -, se sont établis sur le domaine de l’actuelle ferme de Cinquante et afferment la métairie pour le compte de son propriétaire le Collège Sainte-Catherine de Toulouse. Les possessions de l’Église gagneront en importance à la fin du XVIIIe siècle, lorsqu’en 1776, l’archevêque de Toulouse, Loménie de Brienne, réalise un important achat foncier pour remplacer sa résidence de campagne de Balma, en trop mauvais état ; il achète le château du marquis Jean Gabriel Bertrand de Saint-Léonard, comte de Brassac et seigneur d’Auzeville ainsi que les 60 arpents de terre qui l’entourent et les droits féodaux qui s’y rattachent. Le château deviendra pour les habitants « l’Archevêché » (château dit Maragon) sur les sommets boisés de « Tap Del Fort », les limites du fort, à côté du hameau de Soule.

Château de Maragon
Le Château de Maragon

La noblesse d’épée

1921-1924. Restauration et aménagement des jardins du Château de Bellevue, Ramonville-Saint-Agne
1921-1924. Restauration et aménagement des jardins du Château de Bellevue, anciennement château D'Aubuisson

Ensuite les aristocrates, dont la plus ancienne famille est celle d’Aubuisson. Cette vieille « noblesse d’épée », d’origine espagnole, s’est installée à Ramonville au XVIe siècle. Pierre d’Aubuisson fut décoré de la croix de Saint-Louis pour ses actes de bravoure lors de la bataille de Fontenoy qui opposa le 11 mai 1745 l’armée française de Louis XV, commandée par le maréchal de Saxe à l’armée britannique du duc de Cumberland. Son fils, Jean-Germain, seul aristocrate résidant à Ramonville lors de la Révolution, fut en 1790 le premier maire de la commune. Emprisonné pendant la terreur, il verra ses biens et en particulier son château vendus avec les biens nationaux.

Château Latécoère, anciennement D'Aubuisson puis Bellevue
Le Château Latécoère, anciennement D'Aubuisson puis Bellevue

Au début du XXe siècle, le château d’Aubuisson abritera un autre personnage célèbre, l’industriel Pierre Latécoère, créateur de la ligne aérienne Toulouse-Dakar et constructeur d’avions.

Château de Soule, anciennement Pailhès puis de La Comtesse
Château de Soule, anciennement château de La Comtesse de Pailhès

L’autre grande famille aristocrate de Ramonville est celle de Pailhès de Villemur qui portait, à la veille de la Révolution, le titre de seigneur de Ramonville. Sa représentante la plus illustre fut Jeanne-Anne de Bousquet. Épouse de Robert de Villemur, comte de Pailhès et seigneur de Ramonville, elle hérita des anciens domaines du roi, acheté en 1695 à Louis XIV par son ancêtre Balthazar de Boutaric, conseiller au parlement de Toulouse.

Construit par ce dernier, le château, aujourd’hui château de Soule - il porte plusieurs appellations : château de la Comtesse, château Pailhès, propriété de Biradom - garde encore aujourd’hui les traces de ce passé, comme le pigeonnier construit après 1718 qui porte encore le nom de Pigeonnier de la Comtesse.

La bourgeoisie toulousaine

Beaucoup de bourgeois toulousains - on en a dénombré une quarantaine - artisans, hommes de lois, ont acquis des terres sur les pentes les mieux exposées des collines où prospère la vigne. La plupart de ces propriétaires habitent Toulouse, mais l’un d’entre eux, le citoyen Mouny dit « Marnac », négociant en textile, viendra s’y retirer et sera maire sous l’Empire.

Le reste des Ramonvillois

Au service de ces châteaux, ce qui fait la particularité de Ramonville, c’est la présence d’une « petite classe moyenne rurale » rassemblant les « maîtres- valets », les artisans, aux côtés des « brassiers » pauvres, qui travaillent la terre des autres.

De la Révolution à la Résistance

Ramonville n’échappe pas à la tourmente révolutionnaire. États Généraux, première municipalité, vente des bien nationaux (nombreux à être ici rachetés bien sûr par la bourgeoisie toulousaine), élection d’un curé constitutionnel, terreur et loi des suspects…

Insurrection royaliste

Comme dans de très nombreuses communes, Ramonville Saint-Agne et ses habitants, liés de près à l’Église et à leurs ex-seigneurs, vivent intensément mais avec crainte la disparition de la royauté et l’avènement du nouveau régime.

Au début de l’été 1799, 22 Ramonvillois participent à l’insurrection royaliste destinée à mettre sur le trône Louis XVIII. L’affrontement avec les gardes nationaux se déroule, à proximité du village, à Castanet et sur les hauteurs de Pech David. Refoulés vers la Garonne, où beaucoup d’insurgés se noient, les royalistes subissent de lourdes pertes. Quatre des Ramonvillois sont tués ; les autres déposent les armes et regagnent leurs foyers au bénéfice d’une mesure d’amnistie.

Ramonville se développe

Ramonville poursuit son parcours et son unification au fil des ans. En 1806, le conseil municipal décide de la location d’un bâtiment à Saint-Agne (au numéro 11 de l’actuelle avenue Tolosane) pour abriter une mairie car il est, selon la délibération du 30 juillet de cette même année, « indispensable d’avoir un local où la mairie puisse remplir ses fonctions et dans lequel le conseil municipal puisse se réunir lorsqu’il est convoqué, et qu’il est également indispensable d’avoir une prison pour enfermer les personnes qui méritent d’y être retenues ».

Durant près d’un siècle, la population va croître à un rythme lent : en 1898, Ramonville Saint-Agne compte 88 habitants.

En 1848, au moment où Paris s’enflamme pour une nouvelle révolution, le premier instituteur de la commune Edmond Dubois accueille les enfants de Ramonville Saint-Agne et ceux de Pouvourville.

En 1868 est fondée la première bibliothèque grâce à un don de particuliers.

En 1907, la mairie et le groupe scolaire sont construits sur l’actuelle place Charles de Gaulle afin que chaque lieu-dit se trouve à une distance équivalente de la nouvelle école. C’est à la même époque que le tramway fait son apparition pour relier Ramonville Saint-Agne à la place Esquirol à Toulouse.

La station de tramway de Ramonville.jpg

La station de tramway de Ramonville

La Grande Guerre

À l'occasion du centenaire de la Grande Guerre de 14-18, le Vivre à Ramonville a cherché à retrouver des parcelles de la vie de 13 des 24 soldats inscrits sur le monument au Morts de Ramonville érigé fin 1920 de Ramonville.

Extrait du matricule du soldat Mazières avec citation et croix de guerre

Extrait du matricule du soldat Mazières avec citation et croix de guerre

Dossier du Vivre à Ramonville de novembre 2014  Télécharger

Cinq résistants assassinés par la gestapo

Comme toutes les villes et villages de France, Ramonville versera son lourd tribu aux conflits mondiaux du XXe siècle.

L’histoire locale retiendra la date du 9 juillet 1944 : à quelques semaines de la libération de Toulouse, cinq cadavres sont découverts sur l’actuelle avenue de Suisse. Il s’agit des corps de cinq résistants, arrêtés et torturés dans les locaux de la gestapo le 8 juillet 1944 et fusillés le lendemain à une heure du matin.

Il s’agit de :
  • Alaux Marcellin Léon né le 9 avril 1880 à Salvador Aveyron
  • Del Catto Robert Antoine né le 18 juillet 1918 à Bône Algérie (gendre de Aaux Marcellin)
  • Kurzberg Hermann né le 27 août 1913 à Berlin marié à une française
  • Ronde-Pierre Georges né le 15 avril 1920 à Igueande
Les trois premiers ont été reconnus par leur épouse. Le quatrième avait ses pièces d’identité sur lui. Il reste un inconnu dénommé le « marin » âgé d’environ 20 ans ; il porte un vêtement rayé, il avoue son identité sous la torture, les autorités judiciaires ne pouvant pas la confirmer, elle ne sera pas communiquée.

Un monument aux morts leur rend aujourd'hui hommage avenue de Suisse.

Les corps des fusillés du 8 juillet 1944

Toulouse et ses environs ont connu une vague de répressions aveugles et d’exécutions sommaires.

Après la libération de Toulouse en août 1944, et alors que la guerre se poursuit, apparaît à Ramonville un hebdomadaire éphémère (17 numéros de septembre 1944 à avril 1945), Renaître, «organe local du Front national de Ramonville Saint-Agne-Les Bourdettes». Dès son premier numéro, cet organisme se définissait comme suit : « Le Front national n’est pas un parti politique. Il rassemble les hommes de bonne volonté pour la libération et la grandeur de la France ».

Cet hebdomadaire très engagé est révélateur du climat qui marque cette période de notre histoire : on y lit des appels à « l’épuration » des « kollaborateurs », on y parle des soucis du « ravitaillement » et du « rationnement ». Il informe aussi sur la conduite de la Libération et sur la progression des Alliés. Il analyse les résultats de la conférence de Yalta. Il donne des nouvelles « des 65 000 sinistrés de Normandie » pour lesquels des collectes publiques sont organisées. Il est à noter aussi que la plupart des numéros comporte un article en occitan, très terroir.

D’une tonalité proche du Parti communiste et de ses organisations (Union des Femmes de France, Francs-Tireurs et Partisans), il appelle les Ramonvillois, dans son dernier numéro, à se rallier au Général de Gaulle, à l’approche des élections du 29 avril 1945 : « Tous unis derrière le Général de Gaulle, autour du programme du Conseil national de la Résistance adopté par tous les Républicains ».

Renaître, le journal de la libération Renaître, le journal de la libération

Une centralité volontaire

Parfois opposés, parfois indifférents, parfois réunis, les 4 hameaux indépendants de Ramonville, Saint-Agne, Lapeyrade et Soule vont peu à peu se rapprocher et finir par unir leur destin, au sein d’une seule et même commune : Ramonville Saint-Agne

Ramonville s’étend et se peuple

La construction d’une mairie et d’une école, l’arrivée du tramway permettront d’appréhender, dès le début du XXe siècle, la centralité de la commune.

La place Ch. de Gaulle prépare la fête annuelle dans les années 50 La place Ch. de Gaulle prépare la fête annuelle dans les années 50

Peu urbanisée jusqu’en 1950 (971 habitants), elle voit sa progression démographique s’accélérer tout au long des années 70 et 80. Parallèlement à la démographie, l’urbanisation s’étend de manière unilatérale.

La Ramonville se peuple et l'urbanisation s'étend Ramonville se peuple et l'urbanisation s'étend

Au début des années 60, l’État va prendre la décision d’aménager une voie de contournement : cette initiative contradictoire rapprochera Ramonville Saint-Agne de Toulouse, favorisera la circulation mais coupera la ville en deux accentuant encore l'absence de centralité.

Construit dans les années 60 en partie Nord de Ramonville, un nouveau quartier constitué de petites villas, de petits, moyens et grands immeubles aux façades recouvertes de petits carreaux de céramique rose portera le nom de cité rose.

La plupart des équipements sportifs et culturels, Port Sud ainsi que l'actuelle place Marnac et la Résidence des Floralies seront construits dans les années 70 et 80.

La médiathèque et le cinéma mais également le parc technologique du Canal, le port technique et les logements des coteaux Nord sortiront de terre dans les années 80 et 90.

En 1996, Ramonville rejoint le Sicoval qui devient communauté de villes.

Renouveau démographique

Au cours des années 2000, Ramonville prend sa part dans le nouveau dynamisme démographique qui marque l'agglomération toulousaine et accueille la ligne B du métro le 30 juin 2007 ainsi que de nouveaux habitants dans de nouveaux quartiers : dans les côteaux Sud, l'écoquartier du Midi situé à côté du terminus du Métro puis dans l'écoquartier Maragon-Floralies sur une partie de l'ancienne résidence des Floralies.

L'écoquartier Maragon-Floralies
L'écoquartier Maragon-Floralies - Insertion

La ville se lance dans l'élaboration de son premier programme de développement durable en 2009.

S’appuyant sur les résultats de deux études réalisées au cours des années 2000, la municipalité engage Ramonville dans un projet urbain de grande ampleur dont l'objectif à termes est de façonner un cœur de ville : basé sur une démarche d’aménagement durable, il entend construire un véritable lieu de vie autour des places Marnac et Jean-Jaurès, en lien avec tous les quartiers de la commune.

En 2014, Ramonville Saint-Agne compte près de 14 000 habitants (Insee).


Patrimoine


La commune bénéficie d’un patrimoine historique et naturel remarquable que ses habitants et visiteurs auront plaisir à découvrir à pieds ou en vélo.

Qu’il soit prestigieux (Canal du midi, patrimoine de l’humanité, son aqueduc à siphon et son pont Mange-Pommes du XVIIIe siècle, ISMH*), plus discret (sources, lavoirs, viviers et autre point d’eau), privé (quelques châteaux ou demeures remarquables) ou public (ferme de Cinquante, château de Soule - anciennement Biradom puis la Comtesse - et son pigeonnier XVIe ou XVIIe siècle inscrit à l’ISMH*, église Saint-Agne-de-Gleize-Vieille du XIXe siècle) ou encore naturel (bois classé zone verte), préserver et valoriser ce patrimoine fait pleinement partie de la qualité et du développement de notre commune.

ISMH : inventaire supplémentaire des monuments historiques


Le Canal du Midi

Le Canal du Midi à Ramonville
Le Canal du Midi à Ramonville

Le Canal du Midi, Patrimoine Mondial de l’Humanité

5 décembre 1996 : l’Unesco inscrit le Canal du Midi au Patrimoine mondial de l’humainté (22ème site en France).

En Haute Garonne, la prospérité n’est apparue qu’à partir du moment où le département fut doté d’un remarquable outil économique : le Canal du Midi.

Cet ouvrage de Pierre-Paul Riquet construit dès 1666, d’une longueur de 240 km, a eu pour vocation le transport des marchandises, notamment des blés du Lauragais jusqu’en 1970.

Le Canal du Midi fait désormais partie du patrimoine écologique et historique du département et sert aux vacanciers en péniche qui découvrent à un rythme tranquille les richesses du pays. Un tourisme fluvial à découvrir en famille ou entre amis, avec ou sans escales.

350e anniversaire de l'édit de construction du Canal des Deux Mers

Le 7 octobre 1666, Louis XIV signe l’édit royal pour la construction d’un projet pharaonique pour l’époque : un canal reliant l’océan Atlantique à la mer Méditerranée baptisé alors Canal royal de Languedoc.

Comment et pourquoi, alors que tous ceux qui l’ont précédé depuis l’Antiquité n’ont jamais abouti, le projet de Pierre-Paul Riquet est-il devenu, avec le château de Versailles, l’un des deux chantiers du « Grand Siècle » ?

Dossier du Vivre à Ramonville de novembre 2016 sur les 350 ans du Canal des Deux Mers :  Télécharger


Le pont de Mange-Pommes

Le Pont de Mange-Pommes de Ramonville
Le Pont de Mange-Pommes de Ramonville

Appelé aussi pont du Madron, cet ouvrage construit sur le Canal Royal au XVIIe siècle et remanié au XIXe, est constitué de pierre et de briques.

L’aqueduc à voûte en siphon

L’aqueduc à voûte en siphon de Ramonville
L’aqueduc à voûte en siphon de Ramonville

Réalisé par Garipuy au XVIIIe, l’aqueduc à voûte en siphon de Saint-Agne est considéré comme l’un des aqueducs les plus remarquables du Canal du Midi.

Équipé de déversoirs et épanchoirs destinés à écouler le trop-plein d’eau, il est l’un des premiers et des plus perfectionnés de ces ouvrages d’art dont le rôle est d’assurer la continuité de l’écoulement des ruisseaux coupés par le canal.

Situé à la rencontre du canal et du ruisseau du Palays, on l’aperçoit depuis le port technique de Ramonville.

A vélo le long du Canal

40 km de pistes cyclables permettent de longer l’oeuvre de Pierre-Paul Riquet, de Toulouse à Port Lauragais (limite départementale avec l’Aude) en passant par Ramonville ; depuis la construction en 1991 de cette piste large de 3 mètres permettant une circulation à double sens, quelques 10 000 cyclistes empruntent chaque année cette ancienne voie de halage.

Le château de Soule

Un peu d'histoire

Le château Pailhès appartenait à une famille d’aristocrates de Ramonville, les Pailhès de Villemur qui portait, à la veille de la Révolution, le titre de seigneur de Ramonville. Sa représentante la plus illustre fut Jeanne-Anne de Bousquet. Épouse de Robert de Villemur, comte de Pailhès et seigneur de Ramonville, elle hérita des anciens domaines du roi, acheté en 1695 à Louis XIV par son ancêtre Balthazar de Boutaric, conseiller au parlement de Toulouse. Ce dernier fit construire le château au début du 18e siècle.

En plus d'être à la tête de terres en fermage, la comtesse de Pailhès détenait certains privilèges sur sa seigneurie à l'instar du « droit de girouette ». Cet objet, une plaque mobile sur son axe qui peut prendre des formes diverses et qui est fixée aux sommets des échauguettes, est apparu au Moyen-âge. La girouette est le plus souvent un fanion carré. Il est la marque d'un privilège réservé essentiellement à la noblesse.

En 1659, un édit du parlement de Grenoble met fin au privilège des nobles d'arborer des girouettes mais c'est en 1791 que la Révolution française affirme l'abolition des privilèges de l'ancien régime et promulgue le droit pour tout citoyen de posséder une girouette. Au château de la Comtesse, les deux girouettes situées sur les échauguettes ont été détruites à la Révolution.

Au fil des ans et des changements de propriétaires, le château a changé de nom, Château Pailhès, Château de la Comtesse, propriété Biradom, et Château de Soule (Soule, appellation du plus ancien hameau de Ramonville).

Le château de Soule garde les traces de son passé, comme le pigeonnier construit après 1718 qui porte encore le nom de Pigeonnier de la Comtesse.Le Château de Soule réhabilité

Acquis en 1999 par la municipalité, le château de Soule, composé d’une maison de maître du XVIIIe siècle et de ses dépendances, est un site remarquable entouré d’un parc de 3 ha.
La réhabilitation du château en 2013 a permis de lui redonner une forte identité.

Il accueille aujourd'hui l’école municipale d'enseignements artistiques de Ramonville (EMEAR), la crèche Firmin-Marbeau et un pôle d'animation associatif. Le parc, ouvert au public, est propice aux balades et à la détente.

Accès : 2 allée Nicolas-de-Condorcet

Article de la Dépêche La vie des girouettes du château de Biradom : Télécharger

Le Pigeonnier de la Comtesse

Le Pigeonnier de la Comtesse à Ramonville

Daté par les Monuments historiques du 16e ou 17e siècle, certains datent le pigeonnier de la Comtesse d’un peu après 1718 - la construction de brique que l’on peut voir actuellement n’apparaissant pas sur le plan terrier établi à cette date (au Moyen-Âge et sous l’Ancien Régime, un plan terrier était le registre foncier d’une seigneurie). On en avait fait à tort, un supposé moulin à pastel.

Le bâtiment est muni d’un colombier, ce qui constitue un privilège seigneurial jusqu’à la Révolution ; il fallait en effet posséder beaucoup de terres pour avoir le droit d’en construire un. Quant aux pigeons, ils accédaient au colombier par les lucarnes et le lanterneau, tandis que les corniches empêchaient les grimpeurs de monter.

Le pigeonnier appartiendra à l’épouse du conte de Pailhès jusqu’à la Révolution : devenue veuve en 1763, elle s’occupera du domaine et laissera son titre de noblesse comme trace de propriété du pigeonnier.

Cette appellation surannée, qui a traversé plus de deux siècles, reste bien ancrée sur la carte toponymique de la commune. Situé dans le lieu-dit Dralet, le lieu, agréable, est également le point de départ de « la balade de la comtesse ».

Catégorie : Pigeonnier
Lieu-dit : Dralet
Époque de construction : 16e siècle ; 17e siècle
Propriété d’une personne privée
Date de protection Monuments Historiques : 1932/10/04 - inscrit MH
Pigeonnier : inscription par arrêté du 4 octobre 1932
Type d’étude : Recensement immeubles MH
N° notice : PA00094434
© Monuments historiques, 1992

Accès : allée de la Comtesse

La ferme de Cinquante

La ferme de Cinquante
La ferme de Cinquante et son parc

Chemin de Mange-Pommes

Cet espace de 25 hectares est situé près du Canal du Midi, après le Pont de Mange-Pommes. Il comprend notamment :

  • une zone verte avec un parcours sportif aménagé ;
  • des bâtiments dont une partie a été restaurée pour servir de lieu de réunion, pour les besoins de la vie associative locale, ainsi que pour les écoles ;
  • une partie pour des jardins familiaux ;
  • des aires de jeux et de pique-nique ;
  • une piste de bi-cross et un skate park ;


Histoire d’un nom…bre

"Cinquante… paires de bonnes polailles, gélines ou chapons" La carte Cassini(vers 1770/1780)
D’après la carte de Cassini (vers 1770/1780)

Grâce à Gilbert Floutard, professeur émérite à l’IUFM de Toulouse et président de l’association des amis des archives de la Haute-Garonne (AAA, 11 Bd Griffoul-Dorval à Toulouse), le mystère du nombre de la ferme de Cinquante, lieu de nature et de loisirs cher au cœur de nombreux Ramonvillois vient probablement d’être élucidé.

Après avoir compulsé tous les documents relatifs à cette ferme, où elle apparaît sous le nom de « borde del Roziès del Palays », Gilbert Floutard a établi que le propriétaire de la ferme était le collège Sainte-Catherine de Toulouse, lui-même géré par une congrégation de religieuse.

Celle-ci affermait la métairie, qui comptait alors 50 arpents de pré et 62 arpents de terre labourable (l’arpent de Toulouse représentant approximativement 57 de nos ares).

Les religieuses étaient tenues de verser régulièrement certaines redevances, parmi lesquelles, stipulées dans un contrat de 1597, « cinquante paires de bonnes polailles, gélines ou chapons à chaque fête de Toussaint et de Noël ».

Paradoxalement, c’est peu après que cette redevance ait été remplacée par une somme de 55 livres que les fameux cartographes Cassini fixaient définitivement le nom du site sur leur célèbre carte.

Souvenir de l’époque féodale, mais aussi de la prospérité agraire de notre commune, cette découverte ne manquera pas d’intéresser les très nombreux utilisateurs d’un site acquis par la commune en 1979.

L’Association de la Ferme de Cinquante et la municipalité, qui ont engagé de gros efforts pour son animation, ont l’ambition d’en faire un pôle d’attraction et de convivialité pour tous les citoyens du Sud-est Toulousain… et maintenant, un élevage de 50 paires de gallinacés s’impose.

Texte écrit pour le Vivre à Ramonville en mai 1997 par Rémy Pech, Maire-adjoint et historien.

Points d’eau, sources, viviers et lavoirs publics à Ramonville

Partie intégrante de notre patrimoine, les sources, fontaines et autres lavoirs ont marqué l’espace de la commune comme le prouve encore l’éthymologie des noms de rue et même de l'établissement hébergeant des paersonnes âgées dépendantes (Ehpad) de Ramonville : "Les Fontenelles".

Au cours des générations et siècles, l’eau étant un bien précieux, le village a longtemps sauvegardé des points d’eau pour les besoins journaliers : consommation familiale, lessives et abreuvoirs à bétail, etc.

Ainsi, un lavoir était situé chemin de l’Église à l’emplacement de la fontaine décorative qui se trouve en face de la rue des Sources. Dans ce même quartier Saint-Agne, un puits municipal existait en face de la chapelle Saint-Roch en bordure de l’ancienne RN113, aujourd'hui avenue Tolosane.

Un second lavoir était utilisé au carrefour de l’avenue de Suisse (quartiers des deux ormeaux). Ce point d’eau très important était alimenté par plusieurs sources formant un ruisseau, provenant d’un lieu-dit appelé « Fontenelle », approximativement au-dessus de la stèle de cette avenue.

Plus haut, chemin de Pechbusque, en face de l’actuelle déchèterie, on peut apercevoir à certaines saisons ou périodes humides une autre source au lieu-dit « Le Coustella » appelée « Pisso sur un téolé : coule sur une tuile ».

Un puits communal existait également dans le quartier Soule.

Quant au quartier de « Mange-pommes », approximativement vers le hangar conservé près du Canal, dans le site de la ferme de Cinquante, un puits était à la disposition de la batellerie ainsi qu’une pompe avec auge, près du chemin desservant la ferme de Cinquante, utilisée pour le bétail des environs.

Tous les Ramonvilloi.se.s ayant fréquenté l’unique école primaire derrière la Mairie, se souviendront de la fontaine de la cours des garçons avec sa mention : « Non potable ».

Fontaine de la cours des garçons de l'ancienne école de Ramonville
Fontaine de la cours des garçons de l'ancienne école de Ramonville

Rappelons également qu’un point d’eau existait dans une propriété appartenant à la famille Mercadal : « Le Pesquier » était situé près du terrain de rugby ; lieu toujours trés humide, on y trouve encore une végétation propice.

À l’exception de plusieurs lieux à proximité de plusieurs voies publiques, où l’eau était à la disposition de tous, il n’était pas rare que chaque maison possède un puits ou une pompe dans sa cours ou dans son jardin.

L’eau restant toujours un moyen de mieux vivre.

Les sept sources de Ramonville sont confirmées et même dépassées...

Jean Clerc, fondateur du comité Fnaca de Ramonville